E-book

Guide complet : réussir son appel d’offres pour des services de traduction

Les meilleures pratiques pour planifier votre appel d’offres pour des services de traduction et de localisation (check-list incluse).


Réussir son appel d’offres coïncide avec une charge de travail souvent sous-estimée, impliquant de nombreux facteurs et de nombreuses parties prenantes. Un véritable défi pour tous les départements concernés ! Et quand il s’agit de la traduction et de la localisation, certaines spécificités ne peuvent être ignorées. 

Voilà pourquoi nous avons rédigé cet e-book. Nous vous guidons pas à pas durant tout le processus, pour vous garantir de trouver la bonne formule, et le partenaire qui coche toutes vos cases.


RFP, RFI, RFQ : de quoi s’agit-il ?

Expliciter les acronymes permet déjà d’avoir un très bon aperçu :

  • RFI : demande d’informations 
    -> Identification des prestataires potentiels et de leurs solutions

  • RFP : appels d’offres
    -> Évaluation des offres d’une première sélection de prestataires

  • RFQ : demande de devis  
    -> Évaluation des coûts correspondant aux différentes exigences de chaque prestataire.

Qu’est-ce qu’un appel d’offres (RFP) ?

Un appel d’offres est une annonce de projet, publique ou restreinte, faite par votre entreprise pour décrire le projet et solliciter des offres auprès de prestataires qui devront respecter certains besoins.

Il permet à son auteur de comparer les offres d’une première sélection de fournisseurs après leur avoir demandé de montrer les avantages des solutions qu’ils proposent avec leur argumentaire (qui doit idéalement permettre de les départager).

Bien mené, un appel d’offres en traduction est le meilleur moyen de sélectionner le bon fournisseur de traductions pour votre activité – et le plus avantageux en général, selon votre situation.

Une procédure d’appel d’offres bien organisée est essentielle pour toute autre dépense ou initiative de plus grande ampleur. Ce n’est pas seulement une étape cruciale pour améliorer votre résultat et rentabiliser au mieux votre investissement ; il vous aide aussi à éviter de potentielles pertes !

Même si cela finit par payer, le lancement et la gestion d’un appel d’offres peuvent s’avérer être un investissement complexe et chronophage. Il est donc important : 

  • d’identifier clairement les situations exigeant cet investissement ;
  • de savoir comment mener à bien l’appel d’offres efficacement et de manière rentable.

Avez-vous vraiment besoin d’un appel d’offres pour vos traductions ?

Un appel d’offres s’impose dans les cas suivants :

  • Vous n’avez pas encore mis en place de processus de traduction standard centralisé (alors que vous gérez des traductions depuis maintenant des années) pour optimiser la qualité, l’efficacité, la livraison et le suivi des prestataires. 
  • Vous avez prévu un projet de grande envergure qui exige une expérience et un savoir-faire spécifiques.
  • Vous n’êtes pas satisfait de la gestion actuelle de vos traductions, en général pour l’une ou plusieurs des raisons suivantes : 
    • Qualité des traductions peu satisfaisante
    • Qualité de service médiocre (communication, délais d’exécution, etc.)
    • Technologies et processus de traduction inadaptés
    • Éventail de services incomplet
    • Coûts de traduction exponentiels
    • Volumes croissants/ajout de langues

De grandes entreprises en ont fait l’expérience : un appel d’offres optimal ne produit pas seulement un meilleur retour sur investissement, il apporte des avantages à toute l’entreprise et rationalise ses processus.

Votre appel d’offres devient réalité : planification et préparation

Comment allez-vous répondre aux questions des candidats ? Avez-vous mis en place un système de gestion des requêtes, avec des responsabilités bien définies ? Répondrez-vous aux questions par e-mail ? Si oui, pensez à créer une adresse e-mail ou un dossier dédié au RFP et veillez à ce que chaque membre de l’équipe y ait accès, tout en définissant clairement les compétences et attributions de chacun.

Décidez aussi à l’avance si votre appel d’offres sera diffusé de manière restreinte ou si vous l’adressez à tout fournisseur qualifié. Dans le dernier cas, il sera encore plus judicieux d’imposer un délai de réponse.

Et enfin... Comme pour tout projet d’envergure, mieux vaut désigner l’équipe de l’appel d’offres bien avant le début du processus. Cette équipe aura les responsabilités suivantes : 

  • Évaluer les propositions
  • Mener les négociations contractuelles
  • Faire l’interface entre les parties prenantes secondaires en interne et les partenaires potentiels

Quels intervenants impliquer ?

D’abord et avant tout, décidez des personnes à intégrer dans l’équipe chargée de préparer et gérer l’appel d’offres. 

Achats

Il y a le service Achats, évidemment, mais il ne pourra pas tout faire tout seul. Pourquoi ? Parce que ce n’est certainement pas lui qui va interagir directement avec le futur prestataire de services linguistiques (LSP). Il ne connaîtra donc pas les exigences des collègues. Et bien sûr, il lui sera bien plus difficile d’évaluer la qualité puisqu’il n’est pas directement lié à l’activité du prestataire.

Il est donc nécessaire d’agréger les équipes opérationnelles concernées. En outre, les responsables chargés de la planification stratégique de leurs propres divisions doivent définir les workflows désirés, les niveaux d’intégration nécessaires, les KPI de qualité et de quantité, etc. Normalement, cela inclue les responsables d’équipe et au moins un membre de la direction. 

Équipes IT et techniques

Les questions techniques, par exemple les possibilités d’intégration des systèmes nécessaires, jouent aussi un rôle essentiel dans le domaine des services linguistiques modernes, ce qui fait du service IT un autre élément indispensable dans le processus du RFP. 

Si vous avez des contenus de site Web à faire traduire, le rôle du service IT sera crucial, par exemple pour l’automatisation des processus de traduction/localisation et pour toutes les exigences relatives aux systèmes. Les informaticiens auront aussi besoin d’évaluer les risques et de les éviter, p. ex. en choisissant un connecteur de traduction compatible avec votre CMS ou vos plateformes d’automatisation marketing. Selon votre entreprise, ce rôle peut être inclus au sein d’une équipe digitale ou de développement, voire revenir en partie à l’équipe marketing. Vous devrez donc être très prudent pour être sûr que le service IT est dans la boucle.

Équipe marketing

Concernant la propriété des contenus, c’est l’équipe marketing qui devrait vous venir en premier à l’esprit. Elle assure toutes sortes de missions, du marketing de contenu aux communications de l’entreprise et de la publicité en ligne aux campagnes multi-canal.

Vos besoins en localisation s’étendent-ils aux réseaux sociaux, que ce soit de manière occasionnelle ou dans le cadre de campagnes à part entière ? Cela implique non seulement le service marketing en général, mais aussi l’équipe dédiée. La localisation des contenus sur les réseaux sociaux doit respecter les règles strictes de chaque canal, qui sont définies par les experts désignés.

Autres propriétaires de contenu

Attention, ce faisant, à ne pas oublier d’inviter d’autres acteurs du contenu ! Le service marketing est certainement la ressource la plus évidente en cas de questions sur le contenu. Mais si on regarde un peu plus loin, d’autres acteurs peuvent être concernés : 

par exemple, est-ce qu’une partie du contenu à traduire ou localiser peut être du ressort des RH ?  Demandez aux responsables et aux exécutants de ce département de faire partie de l’équipe RFP pour vous assurer que leurs besoins seront pris en compte, par exemple en matière de phraséologie, de style, de calendrier, de délai et de confidentialité. 

Regardez également si l’équipe d’organisation d’événements doit être impliquée. Les besoins de cette équipe sont très spécifiques pour ce qui est de la phraséologie, du style, de la localisation de contenus visuels, des délais, du calendrier, etc. S’il y a des réunions et des événements en plusieurs langues, cette équipe peut avoir des exigences spécifiques pour l’interprétation (en présentiel ou à distance).

Experts techniques

Si le projet à localiser comporte des contenus techniques, des communications telles que de la documentation produit, des contenus structurés (XML/DITA) ou d’autres documents typiques de secteurs comme l’industrie, impliquez les fabricants, les développeurs et/ou les rédacteurs techniques. Ils ont des exigences propres en matière de glossaires et de mémoire de traduction, et leur jargon requiert des connaissances techniques très pointues.

Quelle que soit votre activité, impliquez toujours les chefs de produit dans la localisation. Leurs connaissances et leurs besoins en matière de communication doivent compléter le savoir-faire du marketing dans la planification du RFP. 

Autres parties prenantes

Règle générale : pour tout projet de traduction/localisation, les membres de toutes les équipes qui produisent des contenus et susceptibles de fournir du texte source doivent faire partie de l’équipe RFP pour s’assurer que tous les besoins et contraintes éventuelles seront couverts.

Veillez à impliquer toutes les personnes concernées pour évaluer la capacité de votre futur partenaire à répondre à toutes les exigences spéciales et restrictions éventuelles.

Outils de gestion d’appels d’offres : des solutions pour tous les budgets

Maintenant que l’équipe est constituée, vous devez prendre une décision cruciale : comment publier votre appel d’offres et regrouper toutes les réponses ? Plusieurs options s’offrent à vous, avec leurs avantages et leurs inconvénients :

  • Logiciel d’automatisation des RFP
    Certaines grandes entreprises possèdent déjà des logiciels d’e-procurement qui leur permettent de gérer des appels d’offres, ce qui facilite les choses. Néanmoins, sachez que les systèmes « d’enchères inversées » peuvent s’avérer contre-productifs pour évaluer des services de traduction, car ils ne tiennent pas compte des variables que nous évoquons dans la section sur la tarification.

  • Outils de sondage basés dans le cloud
     Vous pouvez également publier un appel d’offres avec un outil de sondage basé dans le cloud. L’avantage ? Vous gardez le contrôle sur la manière dont les candidats devront répondre aux questions, les champs à remplir et les informations à fournir obligatoirement. Ces outils vous offrent aussi des fonctions de reporting, de filtrage et d’analyse des réponses. Cependant, n’oubliez pas qu’avec cette solution, vous devez aussi fournir une version téléchargeable des questions de RFP destinées aux prestataires de traduction, afin qu’ils puissent préparer leurs réponses correctement hors ligne. 

  • Excel 
    Les tableurs étant facilement accessibles et offrant de nombreuses options de filtrage et de comparaison, on les utilise souvent pour regrouper les réponses. Par contre, ils ne sont pas très faciles à remplir pour les prestataires, qui peuvent facilement rendre les cellules inexploitables ou encore oublier de remplir des feuilles de calcul.

  • PDF/Word 
    Bien des sociétés font parvenir leurs appels d’offres au format PDF en demandant aux candidats de fournir leurs réponses dans un fichier Word. Cela favorise les réponses ouvertes et créatives, mais cette méthode ne fonctionne que si vous envoyez votre RFP à un nombre limité de fournisseurs. Par ailleurs, l’analyse de toutes les réponses séparément et la comparaison des résultats prennent beaucoup de temps.

À savoir

Faire une demande d’informations en amont vous aidera à réduire la liste des fournisseurs sollicités, mais nous en reparlerons plus loin.

Quel calendrier adopter ?

Ne mettez pas trop de pression sur vos potentiels partenaires, laissez-leur le temps de répondre correctement à vos questions ! Ci-dessous, un exemple de calendrier minimal pour un processus RFP déjà bien planifié, avec publication d’une RFI comme point de départ (pas de panique, nous vous expliquerons de quoi il s’agit plus en détail).

  • Semaine 1 : publication de la demande d’informations (RFI) 
  • Semaine 2 : date limite pour répondre à la demande d’informations 
  • Semaine 3 : analyse des réponses à la demande d’informations  
  • Semaine 4 : publication de l’appel d’offres 
  • Semaine 5 : date limite pour la soumission des questions des prestataires de localisation 
  • Semaine 6 : réponses aux questions posées
  • Semaine 7 : date limite pour soumettre une offre  
  • Semaine 8 : analyse des offres 
  • Semaine 9 : invitation pour une présentation finale de l’offre 
  • Semaine 10 : derniers argumentaires et présentations
  • Semaine 11 : décision

 

Peut-on faire l’impasse sur la demande d’informations (RFI) ?

Certains pensent que la demande d’informations est une étape superflue et demandent toutes les informations nécessaires dans l’appel d’offres. C’est peut-être le cas pour certains projets limités, mais dans la traduction, les appels d’offres ont tendance à être plus complexes. Regrouper toutes les questions dans le RFP créerait un grand nombre de complications, ce qui ne rendrait service ni à vous ni aux fournisseurs que vous sollicitez.  

  • Voici les principaux avantages d’une demande d’informations en amont :
  • Vos appels d’offres seront beaucoup plus ciblés et concis.
  • Vous n’aurez pas à traiter de réponses hors sujet.
  • Les réponses à votre appel d’offres seront beaucoup plus instructives et comparables.
  • Vous obtiendrez plus facilement des réponses pertinentes des prestataires déjà sélectionnés.
  • Vous aurez plus de chances d’obtenir des réponses des fournisseurs ciblés.
  • La demande d’informations vous permet de créer si vous le souhaitez une liste réduite de fournisseurs.

Voyez la demande d’informations comme une recherche peu ciblée qui vous aide à découvrir toutes les options qui s’offrent à vous. Elle doit donc inclure quelques questions ouvertes et larges, mais sans aller trop loin. L’objectif est de réunir les informations nécessaires et de procéder à une première sélection. 

Si vous posez trop de questions, les prestataires peuvent se montrer plus réticents à répondre... et l’examen des réponses vous prendra trop de temps. Il est également important d’expliquer vos besoins et votre situation. Les retours auront, de cette manière, plus de chances d’être pertinents. 

Une demande d’informations réussie donne un aperçu général des profils recherchés, permet de se familiariser avec le marché et de sélectionner des prestataires à cibler pour le RFP à venir.

Les critères de sélection

Une fois les réponses évaluées, vous devriez pouvoir cerner assez précisément le profil que vous recherchez, et savoir s’il vaut mieux opter pour un seul partenaire capable de faire office de prolongement de votre activité ou si vous n’excluez pas d’avoir plusieurs fournisseurs. Autres questions essentielles auxquelles vous devriez pouvoir répondre à ce stade :

  • Le fournisseur est-il basé à un endroit intéressant pour vous ? 
  • Quelles sont vos exigences en matière d’antécédents et d’expérience avérée ? 
  • Vos projets de traduction pourront-ils être traités par des freelances ? 
  • Auriez-vous intérêt à faire appel à un fournisseur pour chaque langue ? Vos fournisseurs peuvent être spécialisés dans un style, une terminologie ou un public donnés. 
  • Le volume ou le surplus prévisible exige-t-il que vous fassiez appel à plusieurs fournisseurs qui traiteront plusieurs langues à la fois ? En général, les fournisseurs offrent des services dans une grande variété de langues et traitent des traductions dont le volume, la finalité et le public varient.
  • Ou avez-vous besoin d’un partenaire global, qui ira au-delà de vos exigences ? C’est le cas s’il vous faut plus que des traductions exactes et si vos besoins s’étendent potentiellement à la création de contenus, à l’automatisation des workflows avec la dernière technologie en traduction, au contenu digital optimisé pour le référencement naturel (SEO) et aux conseils.

En bref : plus le volume, la complexité ou le nombre de vos projets sont importants, plus il y a de chances que vous ayez besoin d’un partenaire global et d’une approche intégrale.

Conseil d’experts

Pourquoi choisir un partenaire global pour vos contenus ?

Plutôt que de se limiter à vous livrer des traductions exactes, un partenaire global peut élaborer tout un ensemble de services pour répondre à vos besoins :

  • Conseils d’experts et consultation sur les processus et la technologie de traduction
  • Création de contenu multilingue pour votre entreprise
  • Optimisation SEO de vos contenus digitaux
  • Automatisation des workflows avec la dernière technologie de traitement des contenus et du langage

Plus vos volumes et vos besoins en localisation complète seront importants, plus vos projets seront compliqués, et plus vous aurez intérêt à faire appel à un partenaire expérimenté et renommé comme Acolad pour vos contenus multilingues. Surtout pour les projets exigeant qualité et service de bout en bout.

Les renseignements à fournir

Le plus important : donnez un aperçu du projet et des informations générales sur votre entreprise. Les prestataires ont besoin de savoir rapidement si leur profil justifie qu’ils fassent une offre. Expliquez en détail pourquoi vous lancez cet appel d’offres et quels sont vos besoins en traduction. Voici les points à ne pas oublier : 

  • Qui êtes-vous ? Présentez-vous, donnez des détails sur votre entreprise, votre activité et dites pourquoi vous envisagez de faire appel à des services de traduction/localisation.  

  • Quelles sont vos ressources technologiques ? 

  • Quelles API/intégrations utilisez-vous généralement et quelles sont vos options de téléchargement amont/aval préférées ?  

  • De quelles combinaisons linguistiques avez-vous besoin (variantes locales incluses) ? 

  • Quels sont le volume et la fréquence attendus pour vos demandes de traduction ?  

  • Quels sont les principaux objectifs de vos projets en général ? Soyez le plus précis possible sur vos attentes !

  • Quel type de service demandez-vous ? (traduction automatique, traduction humaine, localisation, réécriture, etc.) 

  • Quels sont le domaine, le format (xml, resx, srt, pdf, indd, docx, rtf, etc.) et le type de votre contenu ?

  • Que voulez-vous faire traduire exactement ? Nature du contenu, degré de localisation visé, etc. 

  • Quelles sont vos priorités ? Transmettez la liste de toutes vos exigences et classez-les par ordre d’importance. Distinguez les éléments indispensables des « cerises sur le gâteau ». 

  • De quelles plateformes et de quels canaux parlons-nous ? 

  • Y a-t-il des limitations en termes de longueur de texte ?

  • En interne, en quoi consistent vos processus et quels sont vos besoins ?  

  • Quelle expérience avez-vous de la traduction ? En indiquant vos expériences passées, les bonnes et les mauvaises, vous donnez les ingrédients nécessaires à une collaboration réussie. Cela aidera les fournisseurs à transmettre des réponses utiles. 

  • Que manque-t-il dans l’organisation de vos services de traduction ?  

  • Quels sont les principaux enjeux et vos défis dans ce domaine ?

Plus vous donnerez d’informations sur vos exigences, plus les candidats pourront adapter leur offre à votre situation. 

En se basant sur une partie des informations ci-dessus, certains fournisseurs peuvent même décider de ne pas participer à l’appel d’offres parce qu’ils savent qu’ils ne pourront pas vous satisfaire ou simplement parce qu’ils ne proposent pas le service demandé. Dans ce cas, vous leur faites gagner du temps, et vous en gagnez aussi.

Comment poser les bonnes questions dans votre appel d’offres pour des services de traduction

Même s’il est tentant de prendre un raccourci, un appel d’offres ne sert pas seulement à faire connaître vos conditions ! Pour être sûr de couvrir vos besoins, vous devez aussi demander les bonnes informations. Une fois encore, commençons par l’essentiel : 

Taille et structure de l’entreprise

Cela vous permet d’avoir une idée du renouvellement et du nombre d’employés à temps plein pour chaque fonction. Autant de bons indicateurs de la puissance de feu de l’entreprise.  

Autre conseil : demandez le taux de renouvellement des principaux employés et partenaires. La réussite d’un partenariat en traduction dépendant souvent de relations personnelles, bâties au fil du temps avec des acteurs majeurs, il est bon de savoir si vous pourrez compter sur des interlocuteurs stables. N’oubliez pas, un faible renouvellement du personnel est le signe d’une bonne gestion, d’une activité florissante et d’une organisation stable.

Implantation(s) 

L’implantation et les bureaux d’un fournisseur peuvent en dire long sur ses atouts et ses faiblesses en matière de couverture linguistique. 

Direction de l’entreprise et organigramme 

L’organisation et le fonctionnement de l’entreprise vous renseigneront sur sa culture et vous indiqueront si elle peut vous convenir.

Gestion des comptes clients 

Demandez aux LSP candidats de décrire leur gestion des comptes clients et de désigner vos futurs interlocuteurs. Dans l’idéal, demandez des précisions sur l’expertise et l’expérience de chaque membre du projet, ainsi que son nom, sa fonction et ses coordonnées.

Références clients et études de cas 

Le meilleur moyen de connaître l’expérience d’un prestataire de traductions dans votre secteur est de lui demander des références clients. Au mieux, demandez-lui quels sont ses principaux clients. Cela vous renseignera sur la qualité de ses services, et vous donnera une idée de la façon dont vous serez considéré : serez-vous un client trop gros, ou trop petit, par rapport à sa clientèle ?

N’hésitez pas à être précis dans vos demandes : détails sur les volumes traduits, combinaisons de langues et types de contenu traités. Les réponses correspondent-elles à vos besoins ?

Autre conseil : demandez des études de cas ! Elles vous indiqueront si les candidats ont pris l’initiative de mettre en œuvre des solutions innovantes pour résoudre les problèmes de traduction de leurs clients, et comment. 

Tarification

Le mieux est de préparer un modèle à faire remplir et dont la structure facilitera par la suite la comparaison. Demandez les tarifs des produits et services qui vous intéressent le plus, et faites le tri. En général, on vous donnera les tarifs suivants :  

  • Tarif au mot ou à l’heure pour de la traduction standard (pour la post-édition, par exemple, le cas échéant)

  • Tarifs pour chaque langue source et cible 

  • Tarifs pour les traitements supplémentaires (PAO, etc.)

  • Éventuels frais cachés pour la mise en route (mise en œuvre, migration, etc.)

  • Éventuels frais d’abonnement, (licences, etc.)

  • Éventuels rabais (en général pour les correspondances exactes ou partielles et/ou en cas de volume important), frais supplémentaires (livraison en 24 h, p. ex.) et forfaits minimum.

Autre conseil : demandez un exemple de devis basé sur un projet type, pour vous faire une idée des tarifs pratiqués. 

Technologie de la traduction et processus

Outre la traduction automatique, vous pouvez avoir des exigences d’ordre technologique. Pour faciliter les processus de traduction, rationaliser les workflows et les conformer à votre environnement technologique, il vous faudra peut-être : 

  • Un système de gestion des traductions (TMS), parfaitement compatible avec l’environnement d’hébergement, les responsabilités et l’emplacement

  • Des bibliothèques qui s’alimentent avec chaque projet en vue d’une réutilisation pour les traductions/localisations suivantes

  • Des processus de révision et d’approbation des termes de glossaires 

  • Des révisions en contexte

  • Une fonction de révision multi-utilisateur dans le cloud 

  • Le stockage des documents dans un référentiel consultable à tout moment

  • Un portail client avec inclusion des fonctions dont vous avez besoin

  • La possibilité de commander des traductions en ligne et de suivre les projets en temps réel

  • La possibilité de communiquer directement avec les traducteurs

  • Des outils supplémentaires de technologie linguistique.

Qualité

Tous les candidats ne manqueront pas de vous affirmer qu’ils fournissent des traductions de qualité. Alors comment savoir qui répondra vraiment à vos besoins ? La qualité d’une traduction requiert des processus sains qui combinent généralement des vérifications manuelles et automatiques, ainsi qu’une excellente gestion des traducteurs. Voilà comment en être sûr : 

  • Posez des questions précises sur les certifications reconnues : normes ISO 17100 et ISO 18587 (services de traduction/post-édition de traductions automatiques). 

  • Demandez les résultats des enquêtes de satisfaction menées auprès des clients. 

  • Demandez comment sont détectés et gérés les problèmes de conformité.

Informatique, infrastructure, sécurité et protection des données

Les processus de traduction impliquent généralement des informations et du contenu confidentiels. Il faut donc absolument que votre LSP garantisse la protection totale de vos données. Demandez quelles précautions seront prises pour préserver vos informations.

Capacité et disponibilité 

Enfin, assurez-vous que votre futur prestataire pourra absorber vos volumes de traduction. Pour cela, demandez-lui son délai d’exécution pour un projet type. Son niveau de disponibilité peut être incompatible avec vos besoins !

L’évaluation des offres – Quel rapport avec la demande de devis ?


Comment évaluer les offres reçues ?

Avant que les offres ne commencent à affluer, vous devez savoir qui dans l’équipe sera chargé de les évaluer, et comment. Les questions fondamentales du type « que faut-il privilégier, la qualité ou le budget ? » doivent être résolues en amont. À ce stade, vous devriez être capable de classer ces priorités, pour la meilleure évaluation possible par projet. 

Autre conseil : le recours à un système à points peut être très utile pour évaluer les offres. Vous devez déjà avoir la liste des exigences qui permettront de déceler les candidats convaincants : quelles caractéristiques sont indispensables, lesquelles seront un plus ? Par exemple, vous n’avez peut-être pas besoin de la traduction automatique pour l’instant, mais vous aimeriez pouvoir compter dessus si nécessaire.

Voyez dans le détail ce qui vous convient le mieux et classez vos exigences par ordre de priorité. Les retours de vos équipes doivent vous parvenir de différentes fonctions au sein de votre organisation, qu’elles soient directement ou indirectement concernées. Une décision collégiale sur l’importance de chaque critère permettra de définir ce classement, et déterminera par conséquent la meilleure offre.

Il devrait en résulter une liste réduite avec les candidats les plus prometteurs. Pour le choix final, ne faites pas l’impasse sur les critères suivants :

  • L’offre est-elle précise et soumise dans un délai convenable ? 
  • Le prestataire possède-t-il l’expérience de la traduction et des contenus dans votre secteur ou votre domaine ? 
  • Sera-t-il capable de faire évoluer ses services à mesure que votre activité se développera ?
  • Depuis combien de temps la société existe-t-elle ?

Pour l’évaluation finale de votre/vos futur(s) partenaire(s), n’oubliez pas non plus de demander :

  • Des références de clients existants dont l’activité doit correspondre à la vôtre.
  • La traduction d’échantillons de contenu que vous aurez fournis. Pour faciliter la comparaison, envoyez les mêmes échantillons à tous les candidats !
  • Une demande de devis.
Qu’est-ce qu’un RFQ (Request for Quotation ou demande de devis) ?

Une demande de devis est un document détaillant les options tarifaires pour un produit ou un service précis. Vous demandez à vos prestataires de vous indiquer leurs tarifs pour les produits et services requis. C’est donc un outil de sourcing supplémentaire qui met l’accent sur les aspects financiers, puisqu’il ne s’agit ici que de tarifs et de frais.

L’évaluation ne s’arrête pas à l’aboutissement de l’appel d’offres.

 

Mise en œuvre et intégration 

Une fois la phase d’évaluation achevée et le futur LSP choisi, vient le temps de la mise en œuvre et de l’intégration. Voyez d’abord avec votre LSP : 

  • Quelles ressources devez-vous mettre à sa disposition ?  
  • Qui se chargera de la mise en œuvre technologique ?  
  • Quelle formation est nécessaire ?  
  • Combien de temps prendront les processus ?  
  • Comment le LSP sélectionnera les traducteurs pour votre projet ?
Évaluation permanente

Une fois que tout est formalisé et que votre LSP est à l’œuvre, vérifiez régulièrement que le projet avance. Comparez les rapports de performance du LSP par rapport aux KPI que vous aviez convenus ensemble. Évaluer le projet tous les mois, trimestres ou au moins semestres, selon la nature du projet et de votre collaboration, donne l’occasion de donner son feed-back et d’évoquer les plans, les objectifs et les initiatives pour la période suivante. 
 
Aspects à surveiller : 

  • Qualité des traductions (mesurée en général d’après le nombre et la gravité des réclamations)
  • Livraisons dans les temps (d’après les délais convenus)
  • Qualité du service (indicateurs de satisfaction du client)

Et même à l’avenir, si et quand le projet prend fin, il peut être judicieux d’évaluer la performance globale du partenariat. Cela vous aidera à comprendre ce qui s’est bien passé, ce qui peut être amélioré... et si vous avez envie de poursuivre votre partenariat avec ce LSP.

Résumé

Votre check-list indispensable pour la réussite de votre appel d’offres

Vous connaissez maintenant tout le processus, avec demande d’informations et demande de devis. Cela fait beaucoup de choses à assimiler et à retenir, alors voici une check-list avec les points essentiels :

Les principales clés de la réussite de votre RFP :

  • Savoir précisément pourquoi vous émettez un RFP
  • Savoir exactement ce que vous recherchez chez un partenaire LSP
  • Obtenir un consensus sur les acteurs à impliquer
  • Définir un calendrier structuré et réaliste pour tous les processus, du début à la fin
  • Définir clairement l’évaluation des offres 
  • Classer par ordre d’importance vos différentes exigences et faire approuver ce classement par vos équipes
  • Fournir toutes les informations dont les candidats peuvent avoir besoin 
  • Poser les bonnes questions aux candidats
  • Demander aux candidats de fournir des échantillons de leurs réalisations
  • Demander un exemple de tarification
  • Indiquer vos exigences pour des workflows rationalisés
  • Se renseigner sur la politique de protection des données du futur LSP
  • Convenir des méthodes de calcul des KPI
  • Surveiller en permanence les processus une fois le nouveau partenaire intégré

Et n’oubliez pas de télécharger ce modèle simple d’utilisation à utiliser en parallèle de ce guide.

Articles connexes

Un grand fabricant de jouets renforce son attractivité et sa reconnaissance à travers le monde

Votre nouveau projet prend forme ? Invitez-nous à participer à votre processus d’appel d’offres.

Soumettez votre appel d’offres en traduction, contenu et services digitaux